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Et voilà mes états d'âme qui restent très personnels bien sûr'', dixit notre amie Blanche fan de cinéma. Son blog est également un modèle de vie.
10/10/2020
Mon cousin
Pierre (Vincent Lindon) et Adrien (François Damien) sont deux cousins. Si le premier est un homme d’affaires avisé, le second est un doux rêveur un peu ‘’limite’’ incapable de se couler dans la vie quotidienne, et qui ne sort de son ‘’foyer protégé’’ qu’une fois tous les cinq ans pour signer avec Pierre chez le notaire un renouvellement de contrat qui les lie.
Car ils ont hérité à parts égales d’une société fondée par leur grand-père mais que Pierre a su si bien manager qu’il en fait un énorme trust international qu’il veut encore agrandir en englobant un domaine viticole prestigieux. Mais dans l’immeuble du notaire, Pierre reste bloqué dans l’ascenseur et lorsqu’il est délivré, Adrien est parti sans avoir signé. Il faut absolument la signature du cousin pour réaliser l’affaire du siècle…
Je vous laisse voir la suite sans vous en dire plus. J’ai été époustouflée par François Damien qui joue les demeurés avec un naturel confondant : son personnage est touchant. Vincent Lindon a parfois mis le pied sur l’accélérateur un peu fort, mais il reste crédible. Leur road-movie est réussi et j’ai passé un bon moment à voir cette histoire plaisante.
Parents d’élèves
Camelia Jordana (qui continue son chemin promis à une belle carrière) est la maîtresse professeure des écoles d’une classe d’élèves de 10 ans dans une banlieue populaire.
Sous la houlette d’une maman qui s’implique fortement, le ‘’baby-sitter’’ de l’un d’eux va se trouver piégé dans l’association des parents d’élèves de cette école.
Si vous avez des enfants en primaire, vous apprécierez peut-être ce film à voir en famille. Sinon, allez voir autre chose.
21/09/2020
Antoinette dans les Cévennes
A la radio, j’avais entendu qu’il s’agit d’une histoire qui évoque le parcours de Robert-Louis Stevenson avec une ânesse dans les Cévennes, et que le rôle de clown blanc dévolu à l’animal rendait l’histoire comique.
Mais Antoinette n’est pas l’ânesse de Stevenson (c’est un mâle appelé Patrick parce qu’il vient d’Irlande) mais l’institutrice qui décide de jouer un mauvais tour à son amant trop fidèle à sa femme qui va en famille faire cette randonnée dans les Cévennes et qu’elle compte bien croiser en chemin…
Voilà donc notre héroïne aux prises avec son âne Patrick, parcourant péniblement les sentiers balisés de la région.
Je ne vous en dit pas plus, mais seulement ceci : allez avec Antoinette et Patrick vous remplir les yeux et parcourir avec eux ces admirables paysages. Même si vous ne serez pas pliés en quatre, vous sourirez sûrement au cours de certaines scènes où Patrick est un âne plus vrai que nature !
Laure Calamy (Antoinette) s’est fait connaître dans la série TV « Dix pour Cent »
La Daronne
Un rôle en or pour Isabelle Huppert, mais un scénario invraisemblable : le spectateur n’y croit pas un instant, même s’il est tiré d’un polar couronné. Patience est auxiliaire de police qui parle arabe et sert d’interprète lors des interrogatoires. Elle participe aussi aux écoutes téléphoniques. Elle apprend ainsi qu’une énorme livraison de crack va arriver… et elle va s’en emparer. Comment cette frêle femme va-t-elle pouvoir transbahuter en plein jour ces lourds paquets depuis la planque jusque dans sa cave ? La police est à la recherche d’une femme qui casse les prix de la drogue et qu’elle finit par appeler la daronne.
Isabelle Huppert incarne parfaitement cette trafiquante solitaire et Hippolyte Girardot lui donne la réplique dans les rôles de supérieur hiérarchique et d’amant.
Bof !
Le Bonheur des Uns
Deux couples d’amis dont les deux femmes sont liées depuis la communale : Béatrice Béjo et Florence Foresti partagent la vie de Vincent Cassel (un brin macho) pour la première, et la seconde celle de François Damiens, un gros nounours débonnaire et touchant.
Léa (Béatrice Béjo) est vendeuse dans un grand magasin parisien et, entre deux clientes, prend des notes sur ce qu’elle observe autour d’elle. Elle en tirera bientôt un livre qui, contre toute attente, va connaître un immense succès.
La vie des quatre protagonistes va alors prendre une autre orientation où l’envie, la jalousie, la perte de l’emprise conjugale pour le mari, les conduira à des excès dont seuls l’héroïne Léa et l’autre mari sortiront intacts.
Florence Foresti est parfaite dans son rôle de peste, tout comme Vincent Cassel dans celui de l’époux qui découvre avec étonnement que sa femme n’est pas celle qu’il croyait, même si la célébrité ne l’a pas changée.
Le film est tiré d’une pièce de théâtre ‘’l’Ile Flottante’’ et il a été mon préféré des trois.
6/03/2020
Si vous avez des enfants, vous pouvez les accompagner voir :
Le Voyage du Dr Doolittle
Le Prince Oublié
L’Appel de la Forêt
Pour ce dernier, je crois que Jack London ne reconnaitrait pas le Buck qu’il avait imaginé, mais les jeunes spectateurs ont beaucoup apprécié les aventures de ce chien trop gâté devenu malgré lui chien de traîneau maladroit en Alaska qui vit la ruée vers l’or. Omar Sy (déjà vedette du Prince Oublié) campe le personnage inattendu d’un convoyeur de courrier et Harrison Ford y campe un vieux prospecteur désenchanté qui rejette dans le torrent les pépites qu’il découvre.
Les Vétos
Ce film n’est plus à l’affiche : sans doute pas assez « commercial ». Mais j’ai aimé la vie de ces vétérinaires de campagne qui triment dans des conditions difficiles pour aider les vaches à vêler et les chevaux à guérir. L’un d’eux (Michel Jonasz) est arrivé à l’âge de la retraite et les successeurs ne se bousculent pas ; Son associé (magnifique Clovis Cornillac) qui n’a plus le temps d’avoir une vie de famille ne peut assurer seul le travail. Le futur retraité a cependant un atout dans sa manche en la personne d’une jeune parente ‘ Noémie Schmidt) tout juste diplômée qu’il fait venir jusqu’à lui sous un prétexte fallacieux… L’histoire, vous l’avez deviné, n’est plus qu’une question d’ambiance et de séduction. Vous ne serez pas déçus.
Jojo Rabbit
J’y suis allée un peu à reculons tant je craignais qu’Hitler soit montré comme un bouffon ridicule… Mais il s’agit d’un personnage vu à travers les yeux d’un enfant (Jojo) pour qui Hitler incarne plus ou moins le père combattant au front qu’il ‘a pas vu depuis deux ans. Il est dans un camp d’entraînement où ses jeunes camarades le trouvent pleutre et se moquent de lui. Il se console en batifolant avec son ami imaginaire. Lorsqu’il découvre que sa mère cache une jeune juive dans leur appartement, Tout va alors changer pour Jojo. Pour ma part, je suis restée insensible malgré les efforts du réalisateur pour faire d’Hitler un rigolo.
Un divan à Tunis
Une jeune Tunisienne qui a fait des études de psychanalyse en France s’installe dans son pays natal… Choc des cultures mais comédie pétillante à l’humour parfois déjanté. Vous passerez un bon moment
Le Cas Richard Jewell
Clint Eastwood aime remettre les pendules à l’heure quand les instances de son pays se prennent les pieds dans le tapis. Après avoir reconstitué les faits réels vécus par Sully, J Edgar et d’autres, le voici qui dénonce la tragédie qu’a vécue un homme ordinaire Richard Jewell. Ce dernier a une idée fixe, être policier pour faire régner l’ordre et aider son prochain. Lors des Jeux Olympiques à Atlanta en 1996, il est agent de sécurité et a l’œil partout. Il découvre dans le stade une bombe sous un banc et peut donner l’alerte et en explosant, la bombe n’a fait que quelques victimes au lieu des centaines qui ont eu la vie sauve. Il est fêté en héros mais ça ne va pas durer… Ne serait-ce pas lui qui a posé la bombe pour que l’on parle de lui ? Il va vite être mis au ban de la société et vu comme un paria. Cela va durer des années, et des policiers de haut rang n’admettent encore pas à ce jour que Richard Jewell a été une victime, sans doute pour ne pas renier leurs certitudes. Un grand film…
La Fille au Bracelet
Une famille sur la plage de la Bernerie. Des gendarmes se présentent et après discussion avec les parents, emmènent l’ainée des enfants qui ne proteste pas.
Deux ans après, on retrouve la jeune fille dans sa chambre de leur maison de Nantes où elle prépare son bac. Elle porte un bracelet électronique à la cheville qui l’empêche de jouer au foot avec son frère. Elle est assignée à résidence jusqu’à son procès : elle est accusée du meurtre de sa meilleure amie. L’essentiel du temps qui reste est consacré à ce procès où seul est d’abord présent le père (Roschdy Zem) la maman (Clara Mastroianni) se sentant incapable d’y assister. Elle viendra cependant et ils savent que, quel que soit le verdict, leur vie à tous ne sera plus la même. Effarés, ils découvriront que leur fille avait une vie qu’ils ne soupçonnaient pas. Le spectateur se laisse captiver par le déroulement de ce procès. Une jeune inconnue Mélissa Guers tient magistralement le premier rôle et Annie Mercier est l’avocate.
A voir
Dark Waters
On pense immédiatement à Erin Brokovich et de son combat solitaire pour faire condamner une puissante compagnie américaine d’électricité contre un fermier dont la société veut s’emparer de ses terres. Ici aussi, l’histoire est vraie, et un avocat d’affaires dont le cabinet est précisément spécialisé pour défendre les grosses sociétés contre les individus lambda qui voudraient les empêcher d’enrichir encore plus leurs actionnaires, va consacrer quinze ans de sa vie pour défendre un fermier. DuPont (de Nemours) a inventé un imperméabilisant (le téflon) dont les résidus empoisonnent l’environnement.
A voir absolument
Invisible Man
Jusqu’alors, et depuis Welles qui l’a inventé, l’Homme invisible était un gentil qui consacrait son temps à aider les humains à vaincre leurs difficultés : un superman et super-héros en quelque sorte. Cette fois, l’homme est un génie qui a inventé une combinaison qui le rend invisible et ça va lui permettre d’exercer ses méfaits sur sa jeune femme terrifiée qui, et on l’a comprend, a pris le large… La suite ? Elle est sans intérêt.
Vous pouvez passer à côté, vous ne perdrez rien…
De Gaulle
On a du mal à imaginer un De Gaulle amoureux au lit avec celle qui ‘est pas encore Tante Yvonne ! C’est pourtant ainsi que commence le film qui relate la vie de ce couple pendant quelques semaines de 1940, depuis l’invasion en mai jusqu’à l’appel du 18 juin. On connaît l’Histoire, on connaît peu l’homme, et on découvre qu’il vit une véritable histoire d’amour avec sa « chère petite femme » et qu’il est éperdu de tendresse avec le « tout-petit » leur fille Anne. Il devient ainsi vraiment humain et touchant. J’ai trouvé Lambert Wilson à la hauteur de son rôle et la ressemblance est frappante sous certains éclairages. Isabelle Carré est une Madame De Gaulle convaincante, et on fait une part belle à la petite Anne trisomique, que l’on voit beaucoup à tous les âges de sa courte vie.
Quels que soient nos sentiments envers le grand homme, souvenons-nous que sans lui nos vies ne seraient pas les mêmes.
Mine de Rien
On a beaucoup parlé de Full Monty à propos de Mine de Rien… Des chômeurs de longue durée désespérés qui tirent le diable par la queue et tentent de survivre…
Nous sommes dans le Pas de Calais et il est question de démanteler la mine fermée depuis 34 ans et les travaux vont commencer incessament, au désespoir des anciens mineurs qui campent devant l’entrée afin d’empêcher la destruction de ce qui a été leur vie et celle de leurs père. La mine, c’est plus qu’un symbole : elle doit être préservée comme peut l’être un monument historique. Deux amis s’épaulent comme ils peuvent (Arnaud Ducret et Philippe Rebbot) et se retrouvent avec une poignée d’autres chômeurs auxquels on fait faire des stages bidon pour les occuper et qui attendent le versement de la maigre allocation qui permettra leur survie…
Hélène Vincent en mère atteinte d’Alzheimer est épatante… mais complique bien la vie de son fils ! Rufus, le vieux mineur retraité, veille au grain pour défendre la mine. C’est alors que germe une idée folle : faire de celle-ci un parc d’attractions artisanal bricolé avec les moyens du bord… Bien sûr, ils vont se heurter à la paperasserie administrative et au mauvais vouloir de la maire qui veut dynamiser sa ville autrement.
Ce film est plein de bonne volonté et atteint son objectif : il est plein d’humanité malgré le cadre d’une région sinistrée et de professions disparues mais où l’on se serre les coudes.
5/2/2020
L’Esprit de Famille
La critique et les esprits chagrins ont descendu en flammes ce film, que pour ma part j’ai bien aimé :
Guillaume de Tonquédec est écrivain qui semble vivre de sa plume. Il se retrouve en famille dans la maison familiale de Bretagne (à Locmariaquer) où il s’accroche avec son père (François Berléand) éternel râleur. Ce dernier meurt brutalement et l’auteur a encore tellement de choses à régler avec lui ! Car vous l’avez deviné, le père ne va pas quitter l’esprit de l’écrivain auquel il parle constamment… Mais il est le seul à voir le disparu.
Josiane Balasko est la mère déjantée que son veuvage va rendre incontrôlable. Les personnages tiennent la route, même si le scénario est prévisible.
Vous passerez un bon moment si vous aller voir L’Esprit de Famille
Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part
N’ayant pas lu le livre d’Anna Gavalda je suis allée sans idée préconçue voir ce film. Bof ! En fait, j’ai eu du mal à me le remémorer au moment où j’écris ces lignes.
Il y a pourtant du beau monde : Aurore Clément la mère qui célèbre ses 70 ans, Jean-Paul Rouve le fils aîné qui joue le patriarche après la disparition du père, Alice Taglioni qui veut devenir écrivain, Benjamin Laverhe qui aimerait séduire la belle Elsa Z ylberstein et la jeune Camille Rowe (quel âge avait sa mère lors de sa naissance ?) qui veut faire une carrière de professionnelle mais ne photographie que des visages dévastés…
Tout s’arrange bien sûr… mais je suis sortie de la salle et ai vite oublié l’histoire, même si les acteurs ont fait leur job.
Le Lion
Que sont venus faire Dany Boon et Philippe Katerine dans ce navet ? Pour comprendre, on va dire qu’ils ont dû faire un film ‘’alimentaire’’ pour renflouer leur compte en banque. Comment ont-ils pu participer à un tel scénario d’une totale absurdité ? La loufoquerie a tout de même des limites et n’est pas Monty Python qui veut !
Un psychopathe qui se prend pour un agent secret est suivi par un psychanalyste : un duo de choc censé nous faire rire pendant une heure et demie.
C’est long… mais je suis resté jusqu’au bout afin de ne déranger personne en sortant de mon fauteuil.
Cuban Network
L’histoire est tirée de faits réels datant des années 1990. Les services de contre-espionnage cubain envoient à Miami des agents chargés d’infiltrer les réfugiés anticastristes vivant à Miami…
L’histoire semble compliquée, il y a beaucoup de flash back et le spectateur a du mal de rétablir la chronologie des faits, d’autant plus que les protagonistes ne sont pas forcément ce qu’ils semblent être.
Je me suis un peu perdue dans l’histoire dont je ne vous dévoilerai pas le déroulement. J’aurais peut-être besoin de le revoir afin d’en comprendre le déroulement … mais je préfère tout compte fait en rester là !
Penelope Cruz semble faire le minimum tant son jeu m’a semblé sans relief.
Le réalisateur a cependant intégré des bandes originales de discours de Fidel Castro.
Scandale
Encore des faits réels !
Les scandales des patrons de chaîne TV ou de producteur de cinéma qui ont harcelé leurs trop jeunes et jolies employées qui doivent se plier à leurs fantasmes sexuels continuent à défrayer la chronique.
Le grand patron obèse et libidineux d’une chaîne TV américaine terrorise son personnel et abuse de ses pouvoir pour s’offrir des gâteries grâce au chantage de promotion ou de licenciement.
L’une d’elles va cependant parler, et révéler ce que tout le monde savait mais que chacun taisait.
Nicole Kidman est celle par qui le scandale arrive, et elle semble tellement à l’aise dans son rôle qu’on peut penser qu’elle-même a peut-être eu à payer de sa personne auprès du sinistre Weinstein.
J’ai été sensible au déroulement de l’histoire et si le film n’a pas fait l’unanimité il a au moins le mérite de dénoncer la toute-puissance de ceux qui se croient au-dessus des lois.
22/01/2020
Depuis la fin de novembre, je n’avais vu que deux films qui ne sont plus à l’affiche. J’ai repris mes habitudes cinématographiques hier seulement pour visionner 4 films :
L’Adieu
C’est un film chinois sous-titré qui décrit brillamment une famille pékinoise dont Nai-Nai la grand-mère, est atteinte d’un cancer du poumon en phase terminale. Ses deux fils et leur famille vivent, l’un au Japon et l’autre à New York depuis 25 ans.
La tradition chinoise veut que lorsqu’un membre de la famille va mourir, on lui cache la vérité.
Le prétexte que la famille du Japon et des USA se retrouve, c’est le mariage du petit-fils qui vit au Japon et dont l’union sera célébrée à Pékin aux frais de Nai Nai qui est trop heureuse d’organiser une somptueuse cérémonie.
Bilie, la petite fille new-yorkaise, est anéantie par la mort prochaine de sa grand-mère et refuse que l’on cache la vérité à cette dernière.
C’est un film très touchant, où il y a des moments très drôles, notamment des scènes que l’actrice qui est Nai Nai exprime à la perfection.
C’est une histoire qu’a vécue la réaliste du film puisqu’il s’agit de sa propre grand-mère.
Je vous conseille de ne pas manquer ce film que j’ai beaucoup aimé.
Une Belle Equipe
J’ai failli ne pas aller voir ce film tant j’ai une overdose de Kad Merad. J’aurais eu tort, j’ai passé un bon moment.
Marco (K Merad) est entraîneur de l’équipe de football de Courrières. Divorcé, il a une fille qui assiste à tous les matchs que dispute le club que coache son père. Mais une bagarre sur le stade avec une équipe adverse disqualifie celle de Courrières à qui il reste 3 rencontres pour obtenir le point qui lui permettra de ne pas disparaître. Tous les footeux de la petite ville sont anéantis, mais la sanction est irrévocable.
Sauf que rien n’interdit que l’équipe masculine (qui n’a que ses 11 joueurs et pas un de plus) soit remplacée par une équipe de joueuses.
Ca ne se passera pas sans douleur, mais les épouses et les filles de Courrières finiront par former une équipe qui va tenter de gagner ce point manquant.
Vous dire que la vie de famille de ces nouvelles footballeuses va changer la donne dans la petite ville est un euphémisme…
Allez voir cette aimable comédie un peu franchouillarde, qui vous fera passer un bon moment.
1917
N’allez voir 1917 que si vous avez le cœur bien accroché, car toute l’horreur de la Première Guerre Mondiale est résumée en un peu plus de 2 heures, et vous en sortirez le cœur au bord des lèvres.
Deux jeunes recrues britanniques sont chargées de traverser les lignes ennemies pour prévenir un colonel d’une autre compagnie qu’il va envoyer ses troupes dans un piège. Ce que ces deux soldats vont vivre est incroyablement abominable, et plusieurs personnes ont quitté la salle. J’ai tenu jusqu’au bout, heureuse de vivre à notre époque dans un pays qui n’a plus connu de guerre sur son sol depuis 75 ans.
Les Filles du Docteur Marsh
Les petites filles de ma jeunesse ont toutes lu ce livre qui figurait dans les bibliothèques scolaires… sauf moi !
J’ai été piquée par la curiosité, mais je me suis un peu mélangé les pinceaux dans les personnages… peut-être parce que je me suis endormie à plusieurs reprises. Peut-être y trouverez-vous de l’intérêt. Pour ma part, je ne retournerai pas le voir pour combler les manques dûs au sommeil et à l’ennui.
31/11/2019
Joyeuse Retraite
A l’heure où j’ai vu ce film, la salle était occupée par une vingtaine de seniors qui, à la sortie, semblaient pour la plupart avoir passé un bon moment…
Pour ma part, je suis moins indulgente : sans être un navet, ce film est un florilège de lieux communs, de situations prévisibles et les dialogues sont plats le plus souvent. Les acteurs (Michèle Laroque et Thierry Lhermitte) font ce qu’ils peuvent pour tirer leur épingle du jeu, mais le scénario indigent ne leur donne pas l’occasion de briller. Nicole Ferroni et Judith Magre sont aussi au casting. Mais vous rirez peut-être si vous allez le voir… C’est peut-être aussi parce que je sortais de la projection des Eblouis que, par contraste, je n’ai pas été sensible aux situations de Joyeuse Retraite.
Les Eblouis
Une adolescente virevolte sur un trapèze et fait une démonstration éblouissante de grâce et de souplesse. Camille (merveilleuse Céleste Brunnquell) a 12 ans et c’est dans le cadre d’une école du cirque que la collégienne s’épanouit. Ses parents la félicitent et exceptionnellement, l’autorisent à s’attarder avec ses camarades. La famille est catholique et fréquente l’église de ce quartier où ils viennent d’emménager. Le curé de la paroisse semble ouvert et accueille cette nouvelle famille à bras ouverts. Il s’agit d’une communauté où l’on pratique le partage, l’aide mutuelle et qui prône des valeurs auxquelles la mère de famille (Camille Cottin) est sensible, alors que le père trop faible (Eric Caravaca) n’ose pas s’opposer à l’emprise progressive du ‘’berger’’ (Jean-Pierre Daroussin) qui va s’emparer de l’esprit et de la conscience de la maman. Camille est l’aînée de quatre enfants, et son obsession va grandir avec une idée fixe : faire sortir de l’enfermement ses jeunes frères et leur petite sœur.
Tirée de faits réels, cette histoire fait réfléchir au fléau des intégrismes. J’y ai été d’autant plus sensible que j’ai eu dans mon entourage une famille fanatisée sous l’emprise de prêtres intégristes.
3/11/2019
J’avais oublié ces trois films vus en septembre et que j’avais omis de citer.
La Vie Scolaire
Grand Corps Malade nous avait touchés par son récit de Patients où il racontait la
vie à l'hôpital des grands traumatisés.
Cette fois, il nous raconte la vie d’une jeune conseillère d’éducation provinciale qui
s’est fait muter en Seine-Saint-Denis dans un collège difficile. Elle va vite se trouver face
à des difficultés et des problèmes de discipline qu’elle a du mal à maîtriser, et une
réalité sociale qu’elle n’attendait pas. Cependant, elle va s’impliquer et va
s’intéresser à l’un des plus perturbateurs et des plus attachants afin le sortir de la
spirale de l’échec prévisible. Y a-t-il un peu de Grands Corps Malade dans ce garçon
(Yannis) qu’elle va tenter de canaliser ?
Ce film est une réussite.
Once upon a time in Hollywood
Tarantino se serait-il fourvoyé ? Pourquoi a-t-il voulu se servir d’une effroyable
tragédie qui a eu Beverly Hills à Hollywood pour cadre ? Bien sûr, les moins de 50
ans ne s’en souviennent pas et c’est sans doute la raison pour laquelle il a placé son
histoire en 1969, à une époque où la télévision va étendre son impact auprès d’un
public moins fan de cinéma. Leonardo de Caprio est une vedette de western qui a
pour doublure et homme à tout faire Brad Pitt. Le duo occupe l’écran durant un long
moment qui peut sembler lourd au spectateur, mais on y croise des voisins dans leur
cabriolet où l’on reconnaît en passant un certain Roman Polanski. Une fin gore et
inattendue pour ce film dont je ne vous dirai pas le dénouement.
Un film dérangeant…
Ceux qui travaillent
Peu de gens savent que la Suisse a une marine…
Olivier Gourmet incarne un cadre supérieur dont les bureaux ouvrent sur le lac
Léman. Son travail consiste à faire transiter rapidement et sans accroc les cargos de
l’armateur pour lequel il travaille, et à contourner plus ou moins les règles qui
pourraient retarder la rotation de sa flotte. Un jour, il doit rapidement prendre une
décision et il ne s’embarrasse pas très longtemps de scrupules tant il ne voit que
l’intérêt de la compagnie maritime. Il est licencié pour faute grave, et c’est le parcours
de cet homme « bouc émissaire » vers une autre direction.
Je ne veux pas en dire plus.
Allez voir ce film si ce n’est déjà fait
1/11/2019
Hors Normes
Si vous n’avez qu’un film à votre programme, courez voir Hors Normes où Vincent Cassel et Reda Kateb sont magnifiques de vérité et qui encadrent des jeunes réellement autistes.
Je n’en dis pas plus… et c’est inspiré de faits réels.
Donne moi des ailes
A l’affiche depuis plusieurs semaines, mais il passe encore sur les écrans. Laissez-vous porter par cette incroyable histoire vraie, où un père, Jean-Paul Rouve, passionné par le sauvetage d’une espèce d’oies sauvages en péril, fait participer son fils (accro aux jeux vidéo) à une aventure improbable. Ce film de Nicolas Vanier vous fera passer un très agréable moment.
Papicha
A Alger dans les années 90, Nedjma est étudiante et vit à la cité universitaire. Mais elle ne rêve qu’à une chose : créer des robes. Elle sort le soir en fraude de la cité pour vendre ses créations à des « papichas » jeunes filles élégantes qu’elle retrouve dans des boîtes de nuit. Elle rentre à la cité avec la complicité du gardien de nuit qu’elle rémunère. Elle ne pense qu’à ses robes et veut organiser un défilé avec ses amies qui seront ses mannequins, et avec le soutien de la directrice…
Rien ne se passera comme prévu en ces temps de guerre civile et de répression.
J’ai beaucoup aimé.
Chambre 212
Clara Mastriani quitte son mari (Benjamin Biolay) après 20 ans de mariage et s’installe dans l’hôtel juste en face où elle regarde vivre ce dernier…
Je n’ai pas été emballée par ce film, mais vous pouvez penser autrement… et la critique a été plutôt bonne
Downton Abbey
A ne voir que si vous êtes fan de la série (que personnellement j’a-do-re), mais franchement, le film n’apporte rien à la saga, où l’on retrouve les mêmes personnages… Une suite ne me surprendrait pas, car le filon est bon…
Deux moi
Deux trentenaires vivent dans le même quartier de Paris, dans deux immeubles mitoyens, ils vivent des échecs et souffrent de la solitude. Ils se croisent pourtant, fréquentent les mêmes boutiques mais ne se connaissent pas. Ils s’épanchent sur les divans de leur psy… et broyent du noir.
Rassurez-vous, ils finiront par se trouver…
Je me suis tout de même un peu ennuyée à suivre cette histoire où se croisent Camille Cottin, Anna Girardot, François Civil
Doctor Sleep
Si vous avez aimé Shining, évitez cette suite, qui, bien qu’écrite par le même Stephen King, s’égare dans le gore et je suis tentée d’en faire un navet. Bien sûr, il y a des inconditionnels, et vous êtes peut-être de ceux-là. !
14/04/2019
Raoul Taburin a un secret
Je ne connais pas la bande dessinée de Sempé dont est tiré le film, mais le spectateur sait avant d’entrer dans la salle , que le célèbre et génial réparateur de bicyclettes du village de St Ceron… ne sait pas faire de vélo. Chacun des habitants est convaincu qu’il est un casse-cou redoutable, mais le fait est là, et le secret pèse terriblement à Raoul.
L’histoire se passe à une époque que l’on situe… hors du temps. Elle commence par l’enfance de Raoul, commentée en voix off par l’adulte qu’il est devenu (Benoît Poelvoorde) : le papa facteur de Raoul faisait sa tournée à vélo, suivi de son jeune rejeton sur le sien, équipé de petites roues. Devenu trop grand pour continuer à utiliser le cyclo à quatre roues, il imagine des stratagèmes pour cacher son handicap, car dès que Raoul essaie d’enfourcher un vélo, il se retrouve par terre, incapable de garder l’équilibre ! Adolescent, il est l’apprenti du réparateur de vélos local dont il prendra la succession avec le plus grand bonheur.
C’st une histoire simple, tendre, émouvante, que j’ai eu plaisir à voir. Benoît Poelvoorde est sans ses tics de jeu parfois excessifs. Il est sobre, mais peut-être un peu âgé pour un rôle de jeune papa : si l’on s’en tient à la chronologie, Raoul devrait avoir 35/40 ans maximum… Edouard Baer, un photographe portraitiste vient s’installer à St Ceron avec le projet de mettre sur pellicule tous les villageois. Lui aussi a un secret : il ne sait pas fixer le mouvement. Ces deux-là vont vite faire la paire et devenir amis…
Laissez vos soucis à la porte du cinéma, et retrouvez votre âme d’enfant pour partager le secret de Raoul Taburin.
L’adieu à la nuit
Si vous avez vu la bande annonce de ce film, vous avez les clés pour entrer dans l’esprit d’Alex, qui a raté le concours d’entrée en fac de médecine. L’éclipse totale de soleil qui au début du film, surprend Muriel et Youssef dans une plantation fruitière ravagée par des sangliers annonce-t-elle des jours difficiles ?
Muriel (Catherine Deneuve) attend Alex, son petit-fils venu lui faire ses adieux avant un long séjour au Canada. Ils sont seuls au monde depuis la mort accidentelle de la fille de l’une, qui était mère de l’autre.
Muriel découvre par hasard qu’Alex s’est converti à l’Islam, mais elle mettra plus de temps à réaliser qu’il s’est radicalisé et va partir faire le djihad en Syrie. La grand-mère va alors tout faire pour l’en empêcher…
J’ai vu une Catherine Deneuve méconnaissable, loin de la star au visage trop lisse, bouleversante de naturel, qui tient là un rôle inhabituel qui devrait compter dans sa longue carrière. Elle est entourée d’acteurs moins connus qui tirent leur épingle du jeu avec brio, et qui ont bien du mérite d’avoir accepté des rôles difficiles dans le contexte actuel.
Je vous laisse découvrir ce film qui n’est en rien islamophobe : c’est le combat désespéré d’une femme qui veut à tout prix sauver son petit-fils.
11/04/2019
J’avais oublié les deux films vus vendredi de la semaine dernière, à savoir :
La Lutte des Classes
Sofia (Leilah Bekti) et Paul son compagnon (Edouard Baer) viennent d’acheter la petite maison qui faisait rêver la jeune Sofia au temps où elle vivait avec sa famille dans un HLM juste en face. Elle est devenue avocate tandis que Paul, musicien professionnel est batteur dans un groupe vieillissant qui eut sa minute de gloire. Il ne s’est pas vraiment rendu compte qu’ils sont devenus has been.
Leur fils va aller à l’école du quartier, où il va rester le seul Blanc, les autres n’ayant pas tardé à être inscrits par leurs parents à St Benoît, plus convenable à leurs yeux. Ce couple bobo gaucho est ébranlé dans ses certitudes
La réussite de ce film tient surtout au ton léger qu’a choisi le réalisateur Michel Leclerc, car dans son film il y a une vraie loufoquerie, un côté foutraque et une liberté qui emmène le spectateur là où il ne s’attend pas forcément.
Tanguy 2 – Le retour
Vous n’avez pas oublié le premier Tanguy… et les secondes voire troisièmes moutures ne sont pas forcément aussi bonnes que le film initial.
Cette fois, Etienne Chatiliez a voulu faire revenir le fils sangsue chez papa et maman, mais il ne déboule pas seul : il est accompagné de sa fille adolescente, dont la naissance imminente se faisait attendre lors du premier opus. Largué par son épouse, déprimé, inconsolable, redevenu adolescent, il retrouve le nid familial et s’y installe avec un bonheur sans états d’âme. On se doute bien sûr, que les choses vont se gâter…
Il y a des invraisemblances que le spectateur accepte, (puisque c’est Tanguy) et aussi sans doute trop de citations de Confucius et Lao Tseu, mais la salle a bien ri dans plusieurs situations cocasses. Moins réussi que le premier, ce retour se laisse voir sans déplaisir… malgré une fin prévisible.
Sabine Azema, André Dussolier, Eric Berger restent le trio de choc de cette ciomédie
10/04/2019
Deux films ce mercredi (trois en fait, mais je vous fais grâce de Royal Corgi un dessin animé où j’accompagnais un enfant)
Chamboultout
Inspiré du livre autobiographique « Le Cri de la Mouette » écrit par Barbara Halary-Lafond qui a participé à l’écriture du scénario, Eric Lavaine est parti d’une tragédie pour en faire une comédie un peu nostalgique et très réussie.
Frédéric (José Garcia) quinquagénaire est un cadre de banque sportif et dynamique, qui forme avec son épouse Béatrice (Alexandra Lamy) un couple soudé. Ils sont entourés d’une bande d’amis sûrs. Un accident de scooter à faible allure plonge Frédéric dans un coma profond qui va se prolonger plusieurs mois. Contre toute attente, il en sort, mais il est aveugle et il n’a plus de filtre social : il fait n’importe quoi et dit tout ce qu’il pense sans réaliser qu’il peut commettre l’irréparable. De plus, il est obsédé par la bouffe. Malgré les épreuves, son épouse l’aime et le soutient.
Le film commence au moment où, sort le livre qu’a écrit Béa pour raconter ses combats. Pour célébrer l’événement, elle a réuni tous leurs amis à Biarritz pour son lancement, après avoir offert un livre à chacun des participants. C’est là où commence vraiment la comédie…
Ce film a été encensé ou descendu en flammes ; même si je ne veux pas être influencée par les critiques professionnels, j’écoute la radio… Pour tout vous dire, j’ai aimé et la distribution est époustouflante, où personne ne rire la couverture à soi.
Le Vent de la Liberté
Lui aussi inspiré d’une histoire vraie dont je me souviens bien, l’action se situe dans la République Démocratique d’Allemagne ‘avant la chute du Mur de Berlin. Deux amis de jeunesse décident de s’enfuit à l’Ouest avec leur famille, deux couples donc et quatre enfants, huit personnes en tout. Pour ce faire, ils ont construit en grand secret un ballon, sorte de montgolfière bricolée avec lequel ils tenteront de survoler le territoire communiste pour atteindre la frontière de la Bavière proche de quelques dizaines de kilomètres. Pour cela il leur faut aller vers le Sud, et donc attendre un vent de Nord, relativement rare dans la région.
Seul, l’ado du bricoleur est au courant du projet, car il ne faut surtout pas que le voisin envahissant qui est membre de la terrible Stasi, soupçonne la moindre chose.
Ils réussiront, bien sûr…
Mais allez voir ce film haletant, qui nous ramène aux heures sombres de la scission de l’Allemagne en deux, et dont les habitants de l’Est vivaient à peu de choses près, ce que nous avons connu sous l’Occupation nazie.
9/04/2019
Qui m’aime me suive
Un trio de choc pour cette comédie un peu déjantée qui voit trois sexa et plus balayer leur vie pour goûter à autre chose.
Dès les premières images, nous savons que Catherine Frot, Bernard Le Coq et Daniel Auteuil sont un ménage à trois sans que le mari ne le sache au départ… Ancien garagiste, il garde sa dépanneuse comme l’ultime trésor à préserver de sa vie passée, pendant que « Suzâaaaaaaanne » son épouse doit être à son service à chaque heure du jour.
Notez bien la prestation du jeune Solam Dejean-Lacréole qui entame ici une carrière prometteuse. Il déboule dans la vie de son grand-père (Daniel Auteuil) au moment où celui-ci a d’autres chats à fouetter : récupérer sa femme « Suzâaaaaanne »
Je vous laisse découvrir le reste de cette plaisante histoire douce-amère et j’espère que vous y prendrez plaisir.
C’est ça l’amour
Bouli Lanners est un comédien belge que je ne connaissais pas : il est bouleversant dans le rôle de Mario, fonctionnaire à Forbach qui vient de se faire larguer par son épouse, qui a aussi quitté leurs deux filles de 17 et 14 ans. Le père est vite dépassé par la situation, malgré les efforts qu’il fait pour rester proche de sa cadette, la plus vulnérable. Il est débordant d’amour ce papa auquel la jeune Frida reproche le départ de sa mère. Même lorsqu’elle le drogue afin de pouvoir aller vivre chez sa mère, il n’a aucun reproche et son regard encore flou est débordant de tendresse.
Ce film est un drame humain mais l’amour paternel en est le sujet essentiel.
Excepté Bouli Lanners, le reste du casting est composé d’acteurs amateurs.
23/03/2019
Us
Vous ne vous souvenez sans doute pas de Get Out, film de Jordan Peele sorti il y a deux ans : il s’agissait d’un thriller.
Us (nous) est de la même veine, et j me suis laissé avoir par le début, du film convaincue que l’histoire était tirée d’un livre de Stephen King que j’ai lu il y a une vingtaine d’années. Une enfant disparait au cours d’une fête foraine…
Tout se gâche 20 ans plus tard, quand débarquent dans la vie de la kidnappée les « doubles » d’elle-même et de sa famille, jusque là restés dans de terribles limbes, et qui aspirent à jouir enfin de la vie de leurs « originaux » terrestres.
L’ambition de Peele est évidemment politique : démontrer que les sacrifiés d’en bas ont aussi le droit de jouir de la même vie que la middle class. Il laisse planer le doute sur le rôle que l’Etat joue dans l’asservissement de ces doubles, et la multitude de lapins fait irrésistiblement penser à des sujets de laboratoire.
A vous de savoir si vous souhaitez vous sentir coupables d’être des « happy fews ». Autant vous le dire, vous n’aurez même pas peur malgré les images gore finales.
Ah ! tout de même : un escalier mécanique est tout un symbole : il est uniquement dans le sens descendant ; une métaphore pour faire comprendre qu’il n’y a aucuin espoir de s’en sortir pour les « sans dents » américains ?
Dernier amour
Vincent Lindon incarne Casanova vieillissant séjournant à Londres où il rencontre la Charpillon, une jeune courtisane. Benoît Jacquot s’est inspiré du livre de sa vie écrit par l’éternel séducteur…
Bof ! je me suis ennuyée.
Ma vie avec John F Donovan
Le jeune réalisateur canadien Xavier Dolan a été la révélation de son premier film « Mummy ». Je ne suis pas vraiment entrée dans l’histoire qu’il nous conte cette fois : Rupert, un jeune acteur, a entretenu une correspondance qu’il a gardée secrète avec John F Donovan, une vedette de séries télévisées disparu depuis dix ans. Lorsque ces lettres sont divulguées, Rupert adolescent tourmenté, voit sa vie bouleversée. Si vous tenez à en savoir plus, allez voir ce film, sinon, vous pouvez aussi préférer « Le mystère Henri Pick » ou « Rebelles » vous ne le regretterez pas.
Damien veut changer le monde
Le film serait inspirée d’une histoire vraie : Franck Gastambide est Damien, pion dans une école primaire. Fils de soixante huitards qui ont forgé sa conscience, il est bouleversé d’apprendre que l’un des enfants dont il s’occupe est sans papiers, et qu’il va être expulsé du territoire avec sa mère qui sa bat en vain contre l’Administration. Damien a une idée : il va devenir le père officiel de Bahzad qui le fera Français, donc inexpulsable… Mais d’autres enfants ont le même problème, et Damien ne va pas rester inactif : il persuade son pote, sa sœur, et d’autres, de l’aider à contourner la loi. Frank Gastambide porte le film a bout de bras, mais l’enfant très attachant est étonnant de naturel. Patrick Chesnais,t Camille Dellouche sont dans le casting, mais aussi des acteurs moins connus qui assurent parfaitement leurs personnages.
Le mystère Henri Pick
Je vous fais un aveu : j’adore Fabrice Luchini malgré ses excès et son cabotinage… Cette fois, il s’est assagi. Critique TV d’une émission littéraire à la Bernard Pivot, il ne croit pas un instant que le succès foudroyant d’un livre tiré d’un manuscrit miraculeusement retrouvé dans une bibliothèque bretonne réunissant des œuvres refusées par les éditeurs ait été écrit par Henri Pick, pizzaïolo de Crozon, au bout du bout du Finistère.
Mis sur la touche, il va enfourcher son vélo pour mener l’enquête avec Camille Cottin, la fille d’Henri Pick. Ne comptez pas sur moi pour vous dévoiler ce qu’il va découvrir. J’ai aimé les paysages bretons qui parlent à ma mémoire, et découvert le magnifique pont suspendu de Térénez qui enjambe l’Aulne.
Rebelles
J’ai gardé ce film pour la bonne bouche… Enfin une comédie déjantées et réjouissante comme on les aime ! Un trio épatant mené par une Alexandra Lamy désopilante, Yolande Moreau telle qu’en elle-même, et Cécile de France ex-mannequin dont la beauté contraste avec ses deux comparses. Nous sommes dans les Hauts du haut de la France, et nos filles travaillent à la chaîne dans une usine de conserves de poisson. Le contremaître qui a voulu violer l’ex Miss Pas-de Calais se tue accidentellement dans l’atelier. Ce que propose Alexandra Lamy pour faire disparaître le corps tombe sous le sens… mais attendez la suite… Il y a de tout dans cette histoire : des trafiquants de drogue, un policier ripou, un chômeur résigné qui ne sait parler qu’avec un fusil à la main, un père caché ; bref, des personnages bien campés. La fusillade finale fait le tri entre les bons et les mauvais… et tout s’arrange bien sûr, pour notre plus grand plaisir !
5/03/2019
Grâce à Dieu
Ce titre est tiré d’une remarque de Monseigneur Barbarin évêque de Lyon qui a dit que les faits reprochés au prêtre pédophile étaient anciens et prescrits, grâce à Dieu.
Ce film n’est pas un procès antireligieux, il est issu du témoignage d’anciens scouts qui, devenus adultes, ont parlé de ce qu’ils avaient subi dans leur jeunesse en apprenant que leur tourmenteur s’occupait toujours d’enfants.
Leur combat n’a pas été facile, face à la surdité de la hiérarchie qui a volontairement tu les faits par peur du scandale.
Il faut voir ce film, très mesuré qui nous touche tous et nous fait prendre conscience que nul enfant n’est à l’abri de prédateurs.
Black Snake
Vous pouvez vous dispenser d’aller voir cette bouffonnerie africaine.
Le chant du loup
Savez-vous ce qu’est dans la marine une « oreille d’or » ? Il s’agit de spécialistes capables d’analyser les bruits extérieurs perçus depuis le sous-marin nucléaire sur lequel ils sont embarqués. Leur rôle est essentiel puisqu’ils doivent identifier ce qui les entoure et les dangers potentiels qui guette le submersible.
Dans le jargon des sous-mariniers, le chant du loup désigne le bruit d'un sonar qui plonge et repère la position de votre sous-marin. Quand l'oreille d'or détecte ce son, c'est le début de la fin.
Nous suivons avec intérêt la vie dangereuse de ces sous-mariniers et je vous laisse découvrir l’odyssée de l’«Effroyable » et de son équipage (110 marins).
Omar Sy, Reda Kateb, Matthieu Kassovitz et François Civil (l’oreille d’or) sont au générique.
Celle que vous croyez
Claire, la cinquantaine, professeur de français à l’Université, a pour amant le jeune Ludo qui s’éloigne… Elle ouvre un profil sur Internet, se faisant passer pour une magnifique jeune femme lumineuse et ouverte. Alex, l’ami de Ludo (encore François Civil) tombe amoureux du leurre et Claire s’éprend aussi d’Alex, sauf que lui continue d’ignorer qui il aime… Le synopsis est un peu compliqué mais Juliette Binoche tire son épingle du jeu, tout comme Nicole Garcia qui incarne sa psy.
Je n’ai pas été emballée par cette histoire à tiroirs.
Marie Stuart reine d’Ecosse
Le film commence par la décapitation de Marie Stuart et finit de même. Entre les deux, que d’intrigues, de rivalités, de machinations !
Marie Stuart reine d’Ecosse, est la cousine germaine du roi Henry VIII d’Angleterre, père d’Elizabeth 1ère. Cette dernière, sans descendance, refuse de reconnaître à sa parente la succession du trône d’Angleterre.
Si vous n’êtes pas féru d’Histoire, vous risquez de vous perdre dans les méandres de cette rivalité dont les 18 ans d’emprisonnement de Marie sont absents.
Malgré de belles images d’Ecosse, je n’ai pas été emballée.
Jusqu’ici tout va bien
J’ai gardé pour la fin cette comédie sans prétention qui, avec de petits moyens semble-t-il, a réjoui le public de la salle où je me trouvais.
Gilles Lellouche est le patron d’Happy Few, une agence qu’il a fictivement située à La Courneuve zone franche afin de bénéficier d’avantages fiscaux. Pris par les contrôleurs, il est contraint de s’installer vraiment à la fausse adresse qui était la sienne jusqu’alors.
Ne vous prenez pas la tête, allez voir ce film, vous passerez un bon moment, même si le trait est parfois appuyé.
29/01/2019
Green Book
Le titre de ce film est tiré d’un livre que les voyageurs Noirs circulant aux U.S.A. jusque dans les années Kennedy devaient emporter afin de savoir dans quels hôtels ou restaurants ils pourraient dormir sans enfreindre la loi et risquer de gros ennuis. The Negro Motorist Green Book en poche, ils limitaient la casse.
C’est l’histoire vraie de Tony Vallelonge du Bronx (dit « Lip » pour sa tcharche) un videur de boîte de nuit qui croise la route de Donald Shirley, un musicien Noir célèbre de New York qui a besoin d’un chauffeur/garde du corps pour l’accompagner dans une tournée de deux mois qu’il tient à faire dans le Sud profond et ségrégationniste des Etats-Unis. Don, par ses concerts, espère changer les esprits. L’un des hommes est précieux, raffiné à l’extême, un peu maniéré, tandis que l’autre est raciste, rustre, brut de décoffrage, fruste et primaire…mais il est un mari et et papa pour lequel sa famille est la raison de vivre.
Ce road movie va nous entraîner sur les routes des USA depuis New York jusqu’au plus profond du Sud , et chacun va influencer la vie de l’autre à travers des événements où Tony va s’impliquer progressivement. Leur amitié durera jusqu’à la mort.
Je ne vous en dirai pas plus.
Allez voir ce film que Nick le fils aîné dont Tony Vallelonge est le scénariste et le producteur, mais que l’un des frères de Don encore vivant a voulu faire interdire, lui reprochant de ne refléter l’histoire que vue du côté des Blancs.
Yao
Un road movie encore… mais nettement moins réussi ! Omar Sy s’est fait voler la vedette par l’enfant, le jeune Lionel Basse, qui est sidérant de naturel, alors qu’Omar Sy incarne une vedette de l’écran d’origine sénégalaise qui revient au pays pour participer à un salon du livre et retrouver ses origines… Il a écrit ses mémoires et c’est la raison pour laquelle il a été invité à Dakar. Un gamin a récupéré par hasard le livre de l’acteur dont il est fan, et il décide de fuguer depuis son village pour rencontrer son idole et lui faire dédicacer son livre. La rencontre des deux personnages est déterminante pour la suite, vous vous en doutez. L’acteur va reconduire l’enfant jusqu’à son lointain village et ils vont faire des rencontres inattendues au cours de ce voyage.
Les paysages et quelques scènes « locales » donnent une idée un peu convenue de ce pays, mais je suis restée sur ma faim.
Dommage ! car malgré le capital de sympathie que l’on a pour Omar Sy, le courant ne passe pas vraiment. Beaucoup de longueurs…
Mais vous ‘êtes pas obligés de partager mon avis.
Doubles Vies
Vous n’aimez pas les films trop bavards ? Moi non plus… Dès le début, le spectateur est gavé de considérations oiseuses entre éditeur, actrice, écrivain qui s’écoutent parler jusqu’à la saturation.
Juliette Binoche, Guillaume Canet, Vincent Macaigne sont à l’affiche, et Pascal Greggory y fait une apparition.
Je ne suis pas sortie de la salle pour ne pas déranger mon voisin de siège.
16/01/2019
Cette semaine, je n‘ai vu que deux films, mais si vous n’avez le temps que pour un seul, courez voir
L’Incroyable Histoire du Facteur Cheval
Incroyable est le terme qui convient à l’histoire de ce taiseux magnifiquement interprété par un Jacques Gamblin méconnaissable…
Ce facteur rural et mutique s’intéresse aux architectures lointaines dont il voit les illustrations sur des cartes postales et dans le « Magasin Pittoresque » une revue de l’époque. Il rêve de bâtir un palais extravagant auquel il rêvera pendant des années. Une chute causée par une pierre étrange sur le chemin de sa tournée quotidienne pédestre (de 32 km) va être déterminante : à partir de ce jour, il va collectionner les cailloux qu’il brouettera jusqu’à son jardin à la fin de sa tournée afin d’édifier pour sa petite fille le palais dont elle sera la princesse. Il mettra 33 ans avant de poser la dernière pierre de son « Palais Idéal », et ses enfants seront morts avant lui. Il passera pour un fou avant d’être reconnu comme un génie de l’art naïf.
Le film de Nils Tavernier retrace fidèlement la vie de cet homme taciturne, incapable de montrer ses sentiments. Laetitia Casta est son épouse Philomène et son jeu plein de retenue donne la réplique à un Jacques Gamblin transfiguré dont on n’entend quasiment pas la voix.
Bernard Le Coq et Florence Thomassin participent à cette belle aventure qui nous emporte dans les décors de la Drôme et vous donnera le regret de n’avoir jamais visité ce prodigieux édifice construit par un « extra-terrestre » des P.T.T.
Vous ne le regretterez pas.
Edmond
Tiré d’une pièce de théâtre à succès, Edmond, c’est Edmond Rostand, l’immortel auteur de Cyrano de Bergerac…
Le film est virevoltant, bien enlevé, mais n’a probablement pas grand-chose à voir avec la réalité. Si vous êtes puristes et n’aimez que la vérité, vous serez déçus, mais si vous décidez de vous laisser emporter par la fantaisie et l’entrain de la sarabande menée avec brio par le jeune Thomas Solivérès qui assure le personnage éponyme, Olivier Gourmet déchaîné en Coquelin tonitruant, Mathilde Seigner au personnage parfaitement détestable. Caroline Célarié est une Sarah Bernhardt délirante. Des mouvements de caméra parfois trop rapides m’ont gênée, mais j’ai passé un bon moment en la compagnie d’acteurs confirmés qui ont tous parfaitement tenu leur rôle.
Les scènes finales mêlent habilement théâtre et cinéma.
Ce film n’est pas un grand cru, mais il se laisse voir sans déplaisir.
6/12/2018
Lola et ses frères
La promotion de ce film a été du matraquage à mon goût, mais j’y suis allée puisqu’il était à la nouvelle affiche de la semaine. Si vous avez vu la bande annonce, vous avez vu le meilleur et pourrez vous dispenser de vous déplacer. Ce n’est pas un mauvais film, mais il est sans saveur, bien que chaque acteur ait fait de son mieux pour sauver sa part… José Garcia est le plus crédible…
Les Veuves
Quatre gangsters de Chicago se font abattre par la police dans une scène qui rappelle furieusement le fameux massacre de la St Valentin. Seulement voilà, la veuve du chef décédé se voit réclamer une somme faramineuse par le gangster de la bande rivale, qu’il veut récupérer pour payer la campagne électorale de l’un de ses membres. Les veuves qui ne se connaissent pas, montent un coup chez le maire corrompu de la ville (qui ne se représente pas mais pousse son fils à prendre sa place) afin de récupérer l’argent des pots-de-vin, qu’il a accumulé chez lui…
Que vient faire Liam Neeson dans ce nanar ?
Restez donc à la maison et choisissez-vous un bon DVD pour passer la soirée sans les Veuves.
Sauver ou périr
Ce film inspiré de faits réels est à l’affiche depuis plusieurs semaines mais le titre, bien que très explicite, ne m’attirait pas. Je me doutais bien qu’il ne pouvait s’agir que de la vie des pompiers que j’imaginais combattant des feux de forêts, comme l’avait fait Les Hommes du Feu, une bande précédente avec Rushdy Zem dans le rôle principal.
Ici, Pierre Niney est le héros de l’histoire, sergent des Sapeurs-pompiers de Paris. La première partie nous fait partager la vie quotidienne et quasi militaire des pompiers dans leur caserne, leur vie familiale mais aussi l’implication de chacun pour réussir à sauver des gens en péril.
Bien sûr, il va arriver une catastrophe que je vous laisse découvrir. J’ai trouvé ce film bouleversant. Les acteurs y sont remarquables, et Pierre Niney a réalisé dans ce rôle une performance étonnante de vérité.
Pupille
J’ignorais combien est long et difficile le processus qui doit être suivi pour adopter un enfant abandonné à la naissance, et le parcours du combattant qui attend les parents présomptifs. Jeanne Herry (fille de Julien Clerc et Miou-Miou) nous fait minutieusement suivre ce dur chemin, depuis la naissance de Théo jusqu’à son adoption après l’abandon définitif par la mère biologique, qui survient après deux mois révolus.
Gilles Lellouche est remarquable en « assistant maternel » (inspiré d’un vrai Brestois), Sandrine Kiberlain, Elodie Bouchez, et Miou-Miou dans un rôle mineur prennent leur personnage à bras le corps pour nous faire partager leur mission.
Les bébés sont craquants bien sûr : il y en a eu plusieurs, mais le spectateur n’en remarque que deux, celui de la naissance, puis à deux mois lorsque Théo devient adoptable. On ne peut rester indifférent à cette belle histoire sans pathos qui finit bien.
29/11/2018
Un Homme pressé
Rien à voir avec le livre de Paul Morand et le film que Molinaro en a tiré avec Delon pour vedette. Ici, Fabrice Lucchini incarne un cadre de l’industrie automobile qui subit deux AVC consécutifs et dont la vie va être bouleversée. Les critiques de ce film sont sévères, mais je suis bon public, sensible au jeu de Lucchini.
Même s’il en rajoute parfois un peu, les bafouillis et contrepèteries de son langage en font un personnage attachant : détestable au début lorsqu’il est « normal », son accident vasculaire va le transformer, avec l’aide de son orthophoniste Leïla Bekhti et d’un infirmier déjanté (Igor Gotesman).
J’ai passé un bon moment, même si la fin est un peu trop « happy end »
Les Chatouilles
Je suis parfois seule dans la salle aux heures où je fréquente le cinéma, ou, plus généralement, le public se compte sur les deux mains. Cette fois, dès la séance de 11 heures, une cinquantaine de spectateurs étaient déjà là.
Odette est une fillette qui rêve de devenir danseuse. L’ami de la famille et voisin lui propose de « jouer à la poupée » et c’est un engrenage dont elle ne peut rien dire. Sa mère ne comprend rien et son père est aveugle.
Comment survivre à un tel traumatisme ? La vie d’Odette ne sera pas celle qu’elle aurait dû avoir…
A voir, même si vous n’avez pas de jeunes enfants à la maison.
Bohemian Rhapsodie
J’ai vu ce film sur les conseils du personnel de l’UGC. Freddie Mercury et les Queen, en pensant qu’ils n’étaient plus de mon âge, et je croyais être trop has been pour l’apprécier.
J’avais tort et je ne regrette pas de l’avoir vu.
Car son histoire est étonnante et j’ai tout appris de lui, depuis son adolescence dans une famille indienne parsi, né à Zanzibar jusqu’à la vie flamboyante d’un chanteur qui a révolutionné le rock et dont la voix couvrait 4 octaves…
Les Bonnes Intentions
Un film rafraîchissant, une comédie bien écrite et formidablement jouée par Agnès Jaoui toujours aussi forte et la troupe de comédiens qui l'entoure est à la hauteur. Elle incarne un bourgeoise passionnée et généreuse, à la fois maladroite et parfois candide : c'est nous, face à ces questions tellement cruciales et actuelles de l'accueil des migrants et du partage de notre territoire…
Le film joue avec les clichés, et trouve son équilibre entre des répliques très drôles et l'émotion. Alban Ivanov est également très amusant en gérant d'auto-école. De quoi passer un très bon moment !
A Star is Born
J’ai vu ce film sans savoir de quoi il s’agit : c’est l’histoire d’une rock star qui découvre par hasard une fille qui chante dans un beuglant de quartier. C’est aussi la chute prévisible d’une star universelle tandis qu’une autre monte…
Bradley Cooper et Lady Gaga sont les deux protagonistes du film, mais je n’ai pas reconnu cette dernière, n’étant pas fan : pour tout dire, je ne la connais pas du tout, mais je reconnais qu’elle tient la dragée haute à son partenaire.
A vous de voir si le sujet vous intéresse…
8/11/2018
"J'ai vu 3 films, mais je n'ai pas envie de parler du sous-marin Kursk, même si l'histoire est prenante quand on se rappelle comment ça s'est passé...
Voyons plutôt ce qui nous remet le moral en hausse !
Je n'irai pas mercredi prochain. Alors à dans la quinzaine !
Blanche"
Le jeu
Des amis d’enfance se retrouvent régulièrement pour dîner chez Vincent, l’un des leurs (Stéphane de Groodt) qui aime à mitonner des recettes de son invention. Ils sont 3 couples qui attendent Ben (Grégory Gatebois) qui devrait arriver avec sa nouvelle compagne, que tous ont hâte de connaître. Mais il arrive seul, sa compagne est alitée pour cause de gastro.
Les voilà donc 7 autour de la table, quand Marie la maîtresse de maison (Bérénice Béjo) propose que chacun dépose devant lui son portable et lise à haute voix les messages qui lui seront adressés. Si peu acceptent d’emblée, pour les autres, il semble y avoir plus que des réticences, mais les 7 téléphones sont finalement groupés au centre de la table…
Vous vous doutez bien que chacun des protagonistes a des secrets qu’il ne tient pas à étaler devant témoins, et au fil du dîner, les choses s’enveniment et ça va devenir sanglant.
Vincent Elbaz, Rochdy Zem, Doria Tillier et Suzanne Clément assurent leur rôle avec brio.
Une pirouette donne au film une conclusion inattendue dont je ne vous dirai rien !
Mais vous, amis du Club, vous savez sans doute comment verrouiller vos portables.
Chacun pour Tous
Inspiré d’un fait réel arrivé à une équipe espagnole en l’an 2000, le réalisateur a transposé l’histoire dans une banlieue française.
Jean-Pierre Daroussin, père d’une fillette handicapée physique, est aussi l’entraîneur enthousiaste et généreux d’un club de basket-ball qu’il a créé pour des jeunes déficients mentaux. Son équipe est sélectionnée pour les Jeux Paralympiques de Sydney (peut-être parce qu’elle est la seule du pays ?). Peu avant la compétition, les défections successives ne laissent que deux joueurs dans l’équipe.
S’il ne participe pas aux Jeux, le coach perdra les subventions qui permettent au club d’exister. Alors il va remplacer les manquants par des opportunistes que la promesse de prime à chaque victoire va motiver… sauf Stan, comédien débutant, qui a des scrupules et qui refuse… avant d’accepter (Ahmed Sylla, notre Nantais des Dervalli-res)).
Le challenge va consister à rendre crédible les membres de cette nouvelle équipe de tricheurs, qui parfois en font trop… ou bien oublient le rôle qu’ils doivent jouer. Les deux « vrais » n’ont rien deviné, et ils se retrouvent enfin à Sydney où, match après match, ils parviennent en finale contre la Russie.
La fin est prévisible, mais je vous laisse la découvrir… d’autant plus que les adversaires sont soupçonnés eux aussi d’avoir usé du même stratagème.
Comme d’habitude, Jean-Pierre Daroussin est touchant ; son personnage a fait tout ça pour que continue à vivre ce club qu’il a fait naître pour aider ces jeunes déficients mentaux auxquels il est si attaché.
Vous passerez un bon moment. Beaucoup de rires dans la salle…
4/11/2018
Le Grand Bain
On a tant fait de bruit autour de ce film que j’ai un peu traîné les pieds avant d’aller le voir. J’avais tort ! J’ai passé un excellent moment et on voit que l’équipe de copains acteurs s’est bien amusée…
Imaginez une bande de branques dépressifs à laquelle une coach (Virginie Efira) propose de créer une équipe de natation synchronisée masculine.
On y trouve notamment : Lilia Belkhi, Guillaume Canet, Philippe Katerine, Benoît Poelvoorde, Mathieu Almaric, J-Hughes Anglade et quelques autres moins connus.
On ne peut s’empêcher de penser à « Full Monty » mais aussi à « Rasta Rocket »
Je ne vous en dis pas plus… courez-y !
First Man
Neil Armstrong, le premier homme qui a mis le pied sur la Lune a fait un long parcours terrestre à la NASA et ce film nous confirme ce que l’on sait déjà : ce ne fut pas une partie de plaisir !
Il y a bien sûr la partie technique et les difficultés de l’entraînement, les amitiés entre astronautes, mais aussi leur vie familiale et les drames qui ne peuvent interférer leur entraînement. J’ignorais qu’Armstrong avait déjà effectué un vol spatial avant l’exploit qui l’a rendu célébrissime.
Même si vous pensez tout savoir ou n’êtes pas vraiment intéressés, allez voir ce film.
En liberté
Le film commence par une scène de violence un peu longuette, mais c’est le récit qu’une maman fait à son petit garçon pour lui expliquer comment son papa disparu était un héros, un policier courageux qui défendait la veuve et l’orphelin. Puis les choses se gâtent : le héros était un ripou de la pire espèce qui avait sciemment fait condamner un innocent qui va sortir de prison au bout de ses huit ans d’incarcération.
La veuve du faux héros va alors tout faire pour racheter en douce le mal causé par son mari.
Jusque là, le scénario se tient…
On aurait pu faire une comédie légère ou franchement loufoque à partir de l’histoire. Mais c’est raté. Le scénario ne tient pas, l’histoire finit je ne sais plus trop comment, puisque j’ai cessé de m’intéresser à ce qui se passait sur l’écran.
Mais vous n’êtes pas obligés de me croire… alors, faites ce que vous voulez !
3/02/2018
3 Billboards (les panneaux de la vengeance)
Nous sommes dans une petite ville américaine. Une femme vient louer 3 panneaux publicitaires pour interpeller le chef de la police locale qui n’a pas retrouvé le meurtrier de sa fille, une adolescente un peu légère qui, 7 mois auparavant, a été violée, tuée puis brûlée à proximité de ces panneaux. Mais les choses vont-elles changer pour autant ? Le chef de la police est un brave homme qui sait qu’il va mourir du cancer qui le ronge, et son staff semble avoir d’autres préoccupations plus routinières. Dans l’équipe, il y a aussi Jason l’un des policiers, un fils à maman, sadique et raciste, avec la tête de celui qui ferait un parfait assassin. D’autant plus qu’il s’agit de Sam Rockwell, le psychopathe de « La Ligne Verte »…
La quête de Mildred, la mère dévastée, va-t-elle aboutir ? Allez voir ce film pour en savoir davantage, et percer le mystère du point d’interrogation final…
C’est le personnel de l’UGC qui m’a recommandé ce film que je n’aurais peut-être pas vu sans ce conseil.
Les Heures Sombres
Londres, 10 mai 1940 : Chamberlain est contraint à la démission de son poste de Premier Ministre et ne peut être remplacé que par Winston Churchill, le seul que l’opposition acceptera. Le film retrace le difficile combat qu’il doit livrer contre la proposition de Lord Halifax qui prône des pourparlers de paix avec Hitler, l’hostilité de son propre parti, et la réticence du Roi. Ce petit homme extravagant va galvaniser la population et rallier le souverain à sa cause.
Bien sûr, vous connaissez la suite ! Néanmoins, vous aurez sans doute plaisir à vous replonger dans l’Histoire, d’autant plus que l’acteur qui incarne le vieux Lion a su capter ses expressions.
Pentagon Papers
Je me suis parfois perdue dans la complexité de cette histoire qui a abouti au scandale du Watergate et contraint Nixon à démissionner : le cambriolage du siège du parti démocrate.
Le Washington Post est un journal local dirigé par une femme (Meryl Streep) auquel un mystérieux informateur livre des documents « top secrets » qui dévoilent que depuis trente ans, tous les présidents des USA ont menti en cachant des faits graves qui mettent en évidence les failles de leur politique.
Le New York Times énorme journal national commence aussi à publier des révélations fournies par le même informateur que le Washington Post.
J’ai peut-être somnolé durant certaines scènes… mais Tom Hanks tout comme Meryl Sreep sont convaincants.
25/01/2018
Commençons par les films que, selon moi, vous pouvez vous dispenser de voir :
Ami-Ami
Une comédie que, passés vos 15 ans, vous trouverez sans intérêt. Une fille et un garçon célibataires et amis décident de devenir « co-locataires » en vivant leur vie amoureuse chacun de son côté. Que va-t-il arriver ? Insoutenable suspense !
Brillantisime
Michèle Laroque se fait larguer le soir de Noël par son mari, et sa fille préfère passer la soirée avec son petit ami avec lequel elle prépare un concert. Sa grande amie Rossi de Palma est dépressive et a pris des somnifères… Que faire d’autre que de promener son chien pour passer le temps ? Elle va nouer une amitié avec le marchand de fruits dans la rue, et se lâcher auprès de son psy (un Kad Mérad surprenant). Bon, il y a aussi sa mère (Françoise Fabian) et la naissance du bébé de son ex… Bon ! Tout ça ne fait pas un grand film. Si la journée vous ennuie, vous pouvez tenter le cinoche…
Downsizing
Si vous aimez les films de science-fiction, vous pouvez tenter. Avec Matt Damon. Dans un futur indéterminé, des humains volontaires ont la possibilité de se faire réduire jusqu’à ne plus mesurer que 16 cm. Tout ainsi leur devient plus facile… et leur vie dans une cité « ad hoc » faite pour ces miniatures est facilitée par le fait que tout y est moins cher : les maisons « de poupée », mais aussi la nourriture, les loisirs etc… Puis, notre héros apprend par hasard qu’il y a aussi une « sous-population » au service des nantis, et sa vie va changer. Une actrice asiatique dont je n’ai pas noté le nom, mais qui est époustouflante. Je n’ai pas été emballée, mais j’ai vu ce film sans déplaisir.
A ne pas manquer :
La Promesse de l’Aube
A l’affiche depuis plusieurs semaines, je pense qu’il y sera encore pour un bon moment. Romain Gary, né dans l’empire russe au temps de Nicolas II, est l’enfant unique d’une mère qui se réfugie en Pologne à la révolution bolchevique, mais qui rêve de la France pour l’avenir de son fils. Charlotte Gainsbourg interprète magistralement cette mère qui est un monstre d’amour : je soupçonne Gary d’avoir ajouté quelques louchées d’exagération pour camper sa mère, mais c’est très réussi. Trois acteurs interprètent le fils, et si on ne retient que le nom de Pierre Niney, il ne faut pas oublier les deux jeunes, l’enfant puis l’adolescent qui tirent magistralement leur épingle du jeu. Charlotte Gainsbourg n’a pas fait l’unanimité des critiques, mais pour ma part, je l’ai trouvée remarquable.
In the Fade
La vie d’une jeune femme (Diane Kruger) bascule dans l’horreur et le désespoir quand son mari kurde et leur fils sont tués dans un attentat à la bombe par des néo-nazis qui visent les étrangers qui vivent en Allemagne. C’est le premier film en allemand que tourne Diane Kruger dans sa langue maternelle, et qui lui a fait obtenir le prix amplement mérité d’interprétation féminine au Festival de Cannes. Elle y est extraordinaire et le spectateur sort de la salle bouleversé.
Normandie Nue
Vous pourriez croire à une caleçonnade, mais vous auriez tout faux ! Nous sommes dans un village normand où les éleveurs de bétail des races à viande sont touchés par la crise agricole. Terriblement endettés pour survivre, ils organisent une manifestation et barrent les routes sous l’égide de leur maire (François Cluzet) qui a sacrifié sa vie personnelle pour aider ses concitoyens. Hélas ! les TV n’ont consacré que deux minutes à la manif… c’est un fiasco ! Sauf qu’un célèbre photographe américain spécialiste du nu est bloqué dans sa voiture et a repéré un champ où il veut réunir la population qu’il photographierait en tenue d’Adam et Eve. Le maire se laisse convaincre, car il a compris que ce serait le moyen de se faire entendre des politiques, mais le plus dur va être de convaincre ses concitoyens de se déshabiller. Je vous laisse le plaisir de découvrir cette comédie plaine d’allant, où, une fois encore, François Cluzet est confondant de naturel.
5/06/2017
Le beau temps est là et notre ami Blanche nous confie : "J'ai pris du retard : ma famille des Antilles est arrivée avant-hier, d'autres ce soir et nous partons à Barcelone pour 5 jours. Je serai occupée jusqu'au 20 juin et aurai du mal à aller au club d'ici là."
Rodin
Est-ce vraiment par hasard que le film de Bruno Nuytten sorti il y a trente ans est passé à la TV il y a quelques semaines ? Il est indéniable que Vincent Lindon et Yzia Higelin sont physiquement les plus proches d’Auguste Rodin et de Camille Claudel… mais là s’arrête l’intérêt.
J’ai trouvé le film de Jacques Doillon plat, sans relief (ce qui est un comble pour une histoire de sculpteurs !), et pour tout dire laborieux. Le spectateur voit bien que Vincent Lindon a sérieusement étudié les gestes qu’il doit effectuer pour faire revivre son illustre modèle, et la jeune Higelin est tout à fait crédible en Camille Claudel. Alors ? Pourquoi cette déception, ce sentiment que le réalisateur est passé à côté d’un sujet exceptionnel ? Il y manque probablement toute la démesure d’un Gérard Depardieu et la folie d’Adjani ? Je n’ai pas pu vérifier si la dernière image du film est réelle : on y montre une copie de la statue de Balzac (celle que Rodin considérait comme son œuvre la plus marquante) dans un jardin japonais.
L’Amant Double
Présenté à Cannes, ce film de François Ozon aura-t-il un avenir commercial ? Les spectateurs présents en même temps que moi dans la salle sont sortis en exprimant leur déception : histoire tordue où une jeune femme entame une liaison torride avec son psychothérapeute et où la gémellité tient une place prépondérante dans l’histoire. Ne m’en demandez pas plus, je ne veux pas vous dévoiler les côtés obscurs du film, que je suis pas sûre d’avoir totalement compris…
Sauf si vous aimez vous torturer l’esprit, vous n’êtes pas obligés d’aller voir les excellents Jérémie Renier et Marine Vacht (je connaissais pas cette dernière) dans des scènes « hot » qui ont choqué plusieurs personnes dans la salle.
14/05/2017
Alien Covenant
N’ayant pas vu le deuxième Alien Prometheus filmé par Ridley Scott, j’ai voulu voir le troisième Alien et j’en attendais beaucoup, ayant gardé du premier (sous-titré « Le huitième passager ») un excellent souvenir…
Hélas ! Scott n’a pas pris les mêmes, mais il a recommencé !
Reprenons l’histoire : un vaisseau spatial et son équipage sont en route pour une planète à coloniser. Ils ont en soute 10.000 embryons qui devraient devenir de futurs colons humains quand ils auront terminé le voyage. Le point de chute prévu au programme est encore loin lorsqu’une voix est captée venue d’une planète inconnue vers laquelle ils se déroutent au mépris du planning prévu, mais où les conditions atmosphériques conviennent à une colonisation. L’équipage sort du vaisseau sitôt celui-ci posé, et part se balader sans casque dans une nature presque terrestre qui semble idyllique.
Mais vous l’avez compris, ça va se gâter : l’un d’eux s’est éloigné pour fumer une clope (oui ! ce scientifique qui découvre un autre monde ne pense qu’à la cigarette qu’il a planquée dans une poche de sa combinaison spatiale et allumée avec un zippo) mais en marchant, écrase un œuf et ne s’aperçoit de rien… avant de mourir dans le quart d’heure qui suit en vomissant ses tripes.
Vous l’avez deviné, un œuf s’est introduit dans le vaisseau, et, sitôt éclos, n’a qu’une idée : boulotter les humains à sa portée.
Rien de neuf dans ce film, et quelques rires dans la salle m’ont confortée que nous partagions le même sens du ridicule de certaines scènes.
Ridley Scott a deux suites en préparation. Que va-t-il pouvoir imaginer ? Vous aimerez peut-être… J’ai attendu la fin pour sortir, mais que ça m’a semblé long… et fatigant !
Problemos est une comédie qui se veut plus ou moins philosophique.
Eric Judor incarne un père de famille qui, de retour de vacances, fait un détour pour voir l’ancien prof de yoga de son épouse, qui vit dans une communauté retranchée pour défendre un site afin qu’il ne devienne pas un parc aquatique. Rien à voir avec N-D des Landes, bien sûr…
Le camp est cerné par les CRS qui un jour, disparaissent mystérieusement… C’est qu’une pandémie a anéanti les humains et les seuls survivants sont les « retranchés » de la communauté.
N’ayant plus de cause à défendre, ils vont devoir changer leur mode de vie et revoir la hiérarchie de la communauté. Cela va déclencher une lutte larvée pour le pouvoir et laisser apparaître les failles de chaque personnage et l’absurdité de la situation..
Je vous laisse découvrir le reste…
Eric Judor et Blanche Gardin, qui tiennent les rôles principaux, ont co-écrit le scénario, mais j’aurais aimé qu’ils aillent encore plus loin dans le délire
8/05/2017
« Je n'ai pu voir que deux films cette semaine... » se désole Blanche, qui nous les vends bien tout de même.
Comme d’habitude, je suis allée voir Get Out (Tire-toi !) sans savoir de quoi il s’agissait. Je n’avais même pas jeté un œil sur l’affiche, ce qui m’aurait sans doute mis la puce à l’oreille… Le début du film m’a remis en mémoire Devine qui vient dîner ce soir, où un couple mixte ou « domino » comme on dit aux Antilles, va pour la première fois rencontrer les parents de la jeune femme Blanche.
Dans Get Out, Rose, fille de famille bourgeoise née d’un père chirurgien et d’une mère neurologue vient leur présenter son amoureux Cris, photographe connu, bien sous tous rapports, très beau… mais Noir.
Jusque là, j’ai cru que j’allais voir une comédie légère, mais peu à peu l’atmosphère s’est épaissie, devenant plus pesante au fil des minutes.
Il y a, bien sûr, une volonté de montrer qu’aux USA, le regard des Blancs a peu changé vis-à-vis des Noirs, même si le père de Rose proclame qu’il aurait voté Obama pour un troisième mandat.
Il est regrettable que la fin extravagante du film lui enlève de la force, car Cris doit faire face à des scènes gore auxquelles moi, spectatrice, je n’étais pas préparée..
Du grand guignol en somme, même si Get Out est présenté comme un film d’horreur. Au moins, vous voilà prévenus !
Beaucoup plus plaisant de voir Braquage à l’ancienne, où un trio d’octogénaires se voit contraint de faire un hold-up dans leur propre banque, qu’ils estiment responsable de leur ruine. Car les fonds de pensions constitués par la firme où ils ont travaillé 40 ans ont été confisqués par la banque pour se rembourser de la faillite de leur ex-entreprise. Rappelez-vous les milliards qu’a engloutis Madoff au détriment des petits épargnants floués.
C’est léger malgré les invraisemblances, distrayant, et vous passerez un bon moment à voir Michael Caine, Morgan Freeman et Alan Arkin, trois pointures qui semblent avoir bien du plaisir à se retrouver. Au passage, il y a le « Doc » de Retour vers le futur dans un rôle secondaire.
Le film est sans prétention, mais comme moi, vous passerez un bon moment à voir ces pépés braqueurs un peu Pieds Nickelés, honnêtes malgré tout, et débordants d’humour.
1/05/2017
''N’étant pas souvent d’accord avec les critiques dans les journaux, je vais au cinéma sans les lire auparavant…
C’est pourquoi je suis allée sans méfiance voir Life origine inconnue, persuadée qu’il s’agissait d’un documentaire…
En fait, il s’agit d’une fade resucée du premier Alien, celui de Ridley Scott et avec Sigourney Weaver : une station spatiale internationale revient de Mars où elle a prélevé des échantillons dans lesquels le physicien du bord détecte UNE cellule, qu’il va mettre en observation après l’avoir confinée dans les conditions de la vie terrestre. Vous l’avez deviné, les choses vont se gâter et l’alien, baptisé Calvin (du nom d’une école primaire US méritante) qui est devenu monstrueux, va causer la perte de l’équipage… Dix minutes d’une chasse à l’alien dans le vaisseau m’ont parues interminables… et très fatigantes ! Jake Gyllendhaal (Le Secret de Brodeback Mountain) va se sacrifier pour emporter Calvin dans le vide sidéral, après avoir déclaré qu’il ne voulait pas retourner sur la Terre…où il y a trop de méchants !
Ne restera dans l’épave de la station que la commandante, qui amerrit quelque part en Asie, et ainsi, pourra raconter le synopsis d’un film… que vous pourrez vous passer d’aller voir !
Aurore, c’est Agnès Jaoui : quinquagénaire ménopausée, sans travail mais tonique et parfois un brin loufoque, qui traverse ce film joyeux et léger. De Nanard, qui l’a larguée pour une plus jeune, elle a eu deux filles qui squattent chez elle et dont l’une d’elles va la faire grand-mère… Je n’en dit pas plus afin de vous donner l’envie d’aller voir Aurore et la lumineuse Agnès Jaoui qui l’incarne superbement.
Mais si vous n’avez qu’un film à voir, encore à l’affiche sur les écrans nantais, ne manquez pas cette perle rare : Lion. Ne vous trompez pas, il ne s’agit pas d’un documentaire animalier, et vous n’aurez l’explication de ce titre qu’à la toute fin du film de 1.45 h. L’histoire est vraie et relate l’histoire de Saroo, Indien de 5 ans, qui, enfermé par accident dans un train qui traverse l’Inde, arrive à New Delhi où il échappe par miracle à des trafiquants d’enfants est finalement adopté par un couple australien qui va l’élever. Devenu adulte, il n’aura de cesse de retrouver sa famille, son village, et, avec l’aide de ses amis et grâce à Google Earth, va pouvoir réaliser ce rêve de réunir ses deux familles. Allez voir ce film, rien que pour la prestation de l’enfant dans la première partie, époustouflant de naturel et si craquant, qui vous bouleversera !
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